Au début des années 70, Pepsi demanda à Howard Moskowitz, un psychophysicien, quelle quantité d'aspartame était nécessaire pour obtenir la saveur sucrée parfaite pour les consommateurs et ainsi mettre sur le marché leur nouveau Pepsi Diet. D'après les premières études menées par Pepsi, 8% est trop amère et 12% est trop sucré. Il fait tester à des milliers de personnes différentes concentrations d'aspartame et leur demande quelle est la version qu'ils aiment le plus. Les données ainsi collectées montrent que plutôt que de chercher le parfait Pepsi, il aurait fallu chercher les parfaits Pepsis. À l'époque, personne ne comprit cette profonde réflexion. Plus tard, Campbell soup rencontrait des difficultés face à la sauce concurrente Ragu. Ils lui commandèrent une étude de marché afin de déterminer comment améliorer les ventes de leur sauce Prego. Pourtant dans l'industrie, il était clair que Prego était une meilleure sauce spaghetti bien supérieure à celle proposée par Ragu. Un test simple permettait de déterminer la qualité d'une sauce en la versant sur des spaghettis. Prego restait en surface et Ragu coulait dans le fond de l'assiette. Howard Moskowitz a donc créé 45 variétés de sauce spaghetti et les a fait tester à des consommateurs un peu partout aux états-unis d'amérique du nord. Après avoir analysé toutes les données collectées, il s'est aperçu que les différents consommateurs pouvaient être triés en trois groupes, ceux qui aiment leur sauce ordinaire, épicés ou avec des morceaux. Encore aujourd'hui, tout le monde dit que la sauce tomate est un produit d'origine italienne. Les Italiens préparent traditionnellement une sauce tomate liquide sans morceaux. Un tiers des Américains aiment les sauces tomates avec des morceaux et ce produit qui n'existait pas ! Immédiatement Campbell a proposé à ses clients une sauce spaghetti avec des morceaux de tomates qui leur a permis de générer, sur la seule période des années 80, plus de 600 millions de dollars US. Ragu a aussi commandé une étude de marché à Howard Moskowitz et ils proposent aujourd'hui trente six différentes versions de leur sauce tomate. Depuis, toutes les industries ont fini par s'intéresser à son travail et les supermarchés sont maintenant inondés de produits déclinés dans toutes les variantes possibles.
Les recherches d'Howard Moskowitz ont radicalement changé la façon dont les industriels pensent vous rendre heureux avec leurs produits. On peut en tirer deux conclusions fondamentales.
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Avant ses recherches, les fabricants pensaient que pour savoir ce qu'aiment les gens, il suffisait de leur demander. La réalité est que les gens ne savent pas ce qu'ils veulent. Je répète, les gens ne savent pas ce qu'ils veulent car c'est tout simplement impossible d'aimer ce qu'on ne connaît pas (donc qui n'existe pas pour soi).
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Il a découvert le principe de la segmentation horizontale. Les fabricants pensaient que pour attirer des clients vers leurs produits, il fallait leur vendre du rêve et fabriquer le meilleur produit. Alors que pour les consommateurs, il n'y a pas un produit meilleur que l'autre. Il y a une variété infinie de produits qui répondent aux besoins de chaque consommateur. Ce dernier point est vraiment important car c'est ce qui a permis aux industries de changer radicalement la façon de proposer leurs services. Et c'est également là que toute notre société moderne a complètement basculé vers un nouveau paradigme.
Il fut un temps où toutes formes de services étaient purement platoniques. Les restaurants servaient des recettes traditionnelles. Les institutions gouvernementales répondaient aux besoins de la société. Les partis politiques étaient à quelques choses prêts les mêmes depuis des décennies. On parlait alors d'idéologie de gauche ou de droite et de démocratie parlementaire. Lorsqu'on discute aujourd'hui avec les gens dans la rue, la grande majorité disent que voter pour la gauche ou la droite ne changera rien. Certains vont même jusqu'à dire que la gauche et la droite n'existe plus. Depuis quand ce changement est-il apparu ? Certains répondent que ce serait depuis l'élection de Valéry Giscard d'Estaing, d'autres depuis François Mitterrand. Dans tous les cas, on constate que ce changement apparaît après les recherches d'Howard Moskowitz. On peut donc en conclure que ses travaux ont servi à repenser les modèles de démocraties modernes et la façon de diriger les peuples.
En combinant le principe de segmentation horizontale avec celui du pouvoir du peuple par le vote, on obtient le principe du pouvoir absolu par l'illusion du choix. Les gens ne sachant pas ce qu'ils veulent, il suffit de leur proposer une infinité de partis politiques pour lesquels ils voteront indéfiniment sans jamais se rendre compte que personne ne travaille pour eux. Ainsi, en occident, on retrouve deux systèmes politiques.
- En Europe, les partis politiques apparaissent, disparaissent, mutent ou absorbent d'autres partis au rythme des élections.
- En Amérique du Nord, deux énormes partis contrôlent l'ensemble du spectre politique avec quelques micros partis naviguant par ci par là.
Dans tous les cas, les mouvements politiques présentés participent à prouver aux populatations que la démocratie existe puisque le choix existe. Pourtant, il est très clair aujourd'hui qu'il n'y a pas de choix et certainement qu'il n'y en a jamais eu.
Les républiques démocratiques, enfantées par la révolution française, vomissent toujours plus de mensonges pour détruire les nations sous leur contrôle et attaquer de front celles insoumises à leur doctrine oligarchique. Dans la forme, elles prétendent que le peuple détient le pouvoir grâce aux outils du vote et du référendum. Dans le fond, nous rappelons que la constitution de l'Union Européenne avait été rejetée par le peuple français en 2005. Pourtant, les traîtres alors au pouvoir avec une certaine dose de fourberie décidèrent d'éclater le document pour intégrer les différents morceaux dans les deux traités existants de Rome (1957) et de Maastricht (1992). Ainsi en 2007, les français ont été contraints d'intégrer l'Union Européenne par la ratification du traité de Lisbonne (2007) et la modification de la Constitution française. Choisir ou être forcé, c'est ce que les franc-maçons appellent la démocratie. C'est ce que nous appelons un viol de masse.
Alors comment installer une vraie démocratie ? J'apporte des éléments de réponses dans mon article "préparer la France de demain". La clé d'une démocratie passe par la confiance en son chef, à quelque niveau que ce soit, à son travail, dans sa ville, dans sa région ou dans son pays. Le peuple doit être consulté régulièrement par référendum mais les décisions doivent être prises par le chef qui en assume toutes les responsabilités. Aujourd'hui, le modèle proposé par les démocraties et leur système de vote parlementaire permet à des voyous de faire passer des lois qui vont à l'encontre du bien commun. Il s'agit aujourd'hui de nous rassembler autour d'un projet politique qui placera les Français au cœur de la vie de notre beau pays la France.
Note: Article inspiré par une conférence de Malcolm Gladwell (Choix, bonheur et sauce spaghetti sur YouTube)
