On me demande souvent pourquoi j'ai quitté la France, le pays des droits de l'homme. Voici ma réponse.
Je suis né dans une famille issue de la classe ouvrière. Vers l'âge de huit ans, mes parents ont divorcé. À cette époque, je vivais en banlieue parisienne, mes parents voyageaient plus de quatre heures par jour pour aller travailler dans la capitale. On comprend pourquoi la vie a peu à peu déchiré notre famille. Je me suis donc retrouvé un jour à Paris, dans un petit deux pièces à Montparnasse avec ma mère et ma petite sœur. Ma mère a vécu 20 ans dans cet appartement avant de mourir subitement d'un cancer du sein en octobre 2011.
C'est en CE2 que je me suis transformé. Le choc émotionnel dû au divorce était tel que je suis passé d'un enfant turbulent et énergique à un enfant timide ayant peur de tout (ou presque). En apparence, personne ne pouvait lire la profonde tristesse qui m'habitait. Ma mère travaillait à l'hôpital Cochin en tant que secrétaire médicale. Mon père, miroitier, je le voyais deux jours tous les quinze jours par décision d'un tribunal administratif. J'ai donc grandi dans un environnement où les enfants riches côtoient ceux des pauvres sans réelle distinction. Les enfants des gardiennes d'immeuble, ceux des infirmières, des secrétaires, des institutrices mélangés aux enfants des avocats, des médecins et des banquiers. Montparnasse étant un jour un quartier d'artistes, on rencontrait également quelques enfants de musiciens, de peintres, de danseurs et autres.
Au collège, le temps de l'adolescence, ce fût le début de la douche froide. À cette époque, je ne m'intéressais pas aux études. Moi, j'aimais me balader avec mes amis dans les rues de Paris en roller. Aussi, en troisième, on me réorienta vers un cycle d'études professionnelles. Il n'y a rien de mal en soi sauf que du jour au lendemain, je me suis retrouvé entouré de gens d'un autre niveau intellectuel que le mien. En fait, c'était déjà le cas au collège mais là c'était pire. Ce n'est pas de la prétention, c'est un fait. Le système d'éducation n'a aucun moyen de déterminer les capacités intellectuelles d'un humain. C'est pour l'essentiel, une machine froide qui élimine ceux qui ont des mauvaises notes et garde ceux qui ont des bonnes. Je dis pour l'essentiel car en vérité, cela dépend de l'école dans laquelle vous êtes et de votre support familial. À partir de ce moment, je me suis battu pour revenir dans la voie dite générale pour finir mes études en 2008 avec un master en génie civil obtenu à l'université de Cergy-Pontoise.
À cette époque, j'étais extrêmement naïf. Je pensais qu'en travaillant dur, je monterais les échelons de la société pour un jour trouver la place qui me convient. J'ai par l'intermédiaire d'un ami eu la chance de trouver un emploi chez GTM Bâtiment, une filiale à l'origine du groupe de construction Vinci. J'ai commencé à travailler dans une cité dans la ville de Montfermeil. J'ai cru que j'allais y laisser ma vie. Un mois plus tard, j'ai été transféré dans une autre cité du 93, à Pantin, dans le Serpentin. J'y restais quatre ans avant de me faire virer comme un malpropre. Pendant ces quatres années et après, j'ai appris énormément de choses qui me pousseront à quitter la France plus tard. Le groupe Vinci est un modèle de gestion d'entreprise à l'anglaise. On peut l'opposer au modèle français utilisé par le groupe Bouygues. Vinci est composé d'une multitude de filiales qui gardent leur nom et sont dirigées par des cadres de Vinci. Chez Bouygues, les filiales sont absorbées et fusionnent avec le groupe par secteur. C'est important de comprendre cette différence car elle est directement issue du temps des colonies, cette période d'exploitation des ressources de nos voisins qu'on nous fait croire qu'elle est d'un autre temps. La gestion de ces deux entreprises est très intéressante à de nombreux points de vue car la République Française Présidence, la société anonyme qui gère la France, utilise les mêmes méthodes de gestion des ressources du pays. J'y reviendrai.
À Pantin, je travaillais sur un chantier en zone habité, sur un contrat public. Il faut comprendre par là, que GTM recevait de l'argent public, donc du crédit dont l'intérêt se transformera en impôts pour le citoyen lambda. La gestion de contrat public et privé sont deux choses différentes. Il existe des méthodes malhonnêtes pour augmenter les profits complètement différentes. Voici quelques exemples:
- Prêter de l'argent à son client en repoussant les échéances de paiement,
- Modifier le contrat en changeant à la baisse la qualité des produits,
- Faire volontairement travailler des entreprises à pertes,
- Faire travailler légalement des travailleurs illégaux.
Il existe beaucoup d'autres méthodes que je pourrais détailler mais ce n'est pas l'objet de cet article. Pourquoi parlez de ces méthodes alors ? La vraie question n'est pas pourquoi mais plutôt pour qui ? J'étais un excellent élément de travail, ma direction était vraiment ravie, je travaillais comme quatre personnes ou plus. C'est tellement vrai qu'en démarrant le chantier nous étions trois cadres et un cadre supérieur, en fin de chantier, il y avait moi. Alors pourquoi m'avoir mis à la porte ? C'est pour la pire des raisons, je suis honnête. Un jour, peu de temps après avoir vu mon premier meutre un soir en quittant le chantier, un directeur haut placé remarquant la qualité de mon travail m'a demandé de quelle école je venais. N'étant pas du bon pedigree, il m'a simplement répondu: “C'est dommage”. Vinci, comme Bouygues, et beaucoup d'autres entreprises en France, sont infestés par les francs maçons qui recrutent leurs disciples selon vos origines. Un des critères évident étant l'école qui détermine votre appartenance à une classe sociale. Ce n'est pas le travail qui détermine votre croissance sociale mais c'est le sang. Il y a ainsi plusieurs niveaux ou échelons qui vous positionneront dans la société au sens du terme le plus large. C'est le cas dans tous les corps de métier. Un ouvrier ne montera pas en haut de l'échelle, on le gardera bien au chaud en bas. S'il est bon, on le paiera à faire le travail des autres. Et une fois le citron pressé, on le jette à la poubelle.
Le pire est que tout le monde le sait. J'en ai parlé avec beaucoup de monde et nombreux en sont conscients. Néanmoins, les lâches ferment les yeux et prient pour que ça ne leur arrive pas. Le peuple Français excelle dans la pratique de l'ignorance consentante des faits. C'est-à-dire que chacun va se battre quand ça touche son salaire ou son habilité à faire constamment la fête mais personne ne bougera le doigt pour aider son prochain. Pour preuve, lors de mon départ forcé de chez GTM, je me suis rapproché des syndicats pour plaider ma cause. On m'a écouté pour me dire qu'ils savent et qu'ils ne feront rien car ils sont payés pour ne rien faire. Bien sûr, les ressources humaines sont toutes aussi complices que le reste du groupe.
Je me souviendrai toujours de ce que m'a dit mon directeur avant de me virer froidement lors de mon entretien annuel et un mois après le décès de ma mère: "Tu ne corresponds pas au modèle de l'entreprise". Le lendemain, j'allais voir un psychiatre qui me mit sous calmant en arrêt indéterminé. Sur le chantier, ce fût la panique à tous les niveaux. On me remplaça par un collègue véreux qui n'arrivera jamais à ratrapper mon niveau, il se fera donc remplacer par un autre encore plus véreux. Quel était le modèle de l'entreprise ? Quelques jours avant mon entretien, un sous-traitant souhaitait me donner une enveloppe remplie de billets. C'était un Libyen, il revenait juste de son pays après avoir sauvé quelques membres de sa famille suite à la mort de Mouammar Kadhafi, fait assassiné par le traître franc-maçon Nicolas Sarkozy. Je refusais poliment l'enveloppe et lui disais que j'avais un salaire. Il me supplia de prendre l'enveloppe, il ne comprenait pas pourquoi je refusais alors qu'il venait ce jour même de rincer mes collègues et ma direction. Il venait d'ailleurs de terminer des travaux gratuits dans la maison de mon directeur. Ce n'était pas le seul car tous les sous-traitants de mon chantier étaient chez mon directeur. Mon chantier fournissait les matériaux gratuitement, je devais donc recommander et justifier les pertes infligées par cet escroc. Rien de choquant à ce que je ne corresponds donc pas à son modèle de l'entreprise.
En mai 2012, je partais pour un voyage de six mois à Toronto, au Canada. J'y rencontrais ma future femme et apprenais l'anglais en cours intensifs. En janvier 2013, je commençais un nouvel emploi chez Bouygues dans le privé cette fois-ci. La construction de la maison mère du Crédit Agricole à Montrouge, j'étais chargé de la construction du pavillon d'accueil. Là aussi, j'ai vu des escroqueries en tous genres. Des camions de matériaux qui partaient en province, des enveloppes de billets offertes aux directeurs, des voyages de ski offerts aux équipes travaux, et le tout dans une ambiance où tout le monde rêvait de tuer son collègue d'un coup de couteau dans le dos dans l'espoir d'obtenir une plus grosse part de gâteau. C'était la fête ! Des abrutis qui se prenaient pour des génies. Les seules personnes étant encore saines d'esprit étaient les équipes de gros œuvre et les assistants de travaux. Je partais donc avant de me faire virer. En 2014, je venais m'installer au Canada à Montréal pour découvrir un monde où la corruption et le blanchiment d'argent sont monnaie courante. Aujourd'hui, j'essaie de vivre en partageant une vision différente du monde et de la cuisine.
Mais alors pourquoi avoir quitté ce si beau pays ? Comme vous avez pu le lire, il n'y a aucun avenir pour moi en France ou du moins dans cla République Française. Les Français vivent pour la plupart dans une fête éternelle. Le seul but qu'ils ont dans leur vie est de planifier leur prochaine fin de semaine ou leurs prochaines vacances. Aujourd'hui encore je n'entends que ça: "Mes vacances, mes acquis sociaux, ma retraite". Les gens ne savent plus vivre ensemble. Les Républiques démocratiques (sic) détruisent toujours plus vite l'Europe et son histoire avec le consentement des peuples toujours plus bêtes. Le niveau intellectuel n'a jamais été aussi bas que depuis la création d'internet et des réseaux sociaux. N'allez pas croire que le Canada, c'est mieux. C'est certainement pire, cependant le gouvernement n'essaie pas de tuer ouvertement l'homme blanc.
Aujourd'hui, j'ai espoir qu'il reste encore des gens capables de réagir face au mal qui nous détruit tous. Encore une fois, je ne vais pas perdre mon temps avec des histoires de sionistes, de franc-maçons et autres clubs secrets de dégénérés. S'ils sont capables d'agir contre nous, c'est parce que nous les laissons faire par lâcheté et par individualisme. Les générations futures nous regarderont certainement comme les traîtres qui ont laissé se mettre en place leur servitude. Je ne me sens pas de cette espèce de lâche. Néanmoins, je ne pourrais jamais rien faire sans l'union autour d'un groupe d'hommes sérieux prêts à faire des choses sérieuses. Le temps nous est compté.